TENKOUSEI: SAYONARA ANATA, aka Tenkôsei: Sayonara anata, aka Switching: Goodbye Me
転校生 さよなら あなた
Année : 2007
Genre : trans-fer student
Production : Kadokawa
Réalisation : Obayashi Nobuhiko
Avec : Renbutsu Misako, Morita Naoyuki, Atsuki Takuro, Inuzuka Hiroshi, Irie Wakaba, Ishida Hikari, Kobayashi Keiju, Kotegawa Yûko, Kubozuka Shunsuke, Nagato Hiroyuki, Saito Kenichi, Shimizu Misa, Shishido Jô, Taguchi Tomorowo, Takagi Koto, Terashima Saki
Le jeune Kazuo, en provenance de Onomichi, débarque dans une nouvelle école et dans une nouvelle ville durant l’année scolaire. Dans sa classe, il sera surpris de retrouver Kazumi, qu’il a connue lorsque celle-ci était encore toute petite. Peu de temps après, les deux jeunes gens vont devoir faire face à un tour de magie des plus improbables : pour être tombés en même temps dans une fontaine sacrée, Kazuo et Kazumi vont en effet échanger leurs corps !
TENKOUSEI SAYONARA ANATA est le remake de TENKOUSEI, déjà réalisé par Obayashi Nobuhiko mais 25 ans plus tôt. Si le premier film recelait une magie difficilement descriptible, le remake tombe hélas quelque peu à plat. Il ne s’agit certes pas d’un mauvais film, mais comment se passionner pour le pâle SAYONARA ANATA, quand on sait que le merveilleux TENKOUSEI existe déjà ?
L’histoire est pour ainsi dire la même, et le plus souvent on a droit aux mêmes scènes (presque plan pour plan). Kazuo redevient donc une jeune femme, et Kazumi un jeune homme (normal car le film est un re-mec). Heureusement, Obayashi Nobuhiko a eu l’intelligence d’apporter un certain nombre de subtils changements, parfois peu importants (ici c’est le garçon qui débarque dans une nouvelle école, cette fois la mère de Kazumi surprendra cette dernière nue avec Kazuo –en fait Kazumi !). D’autres nouveautés, au contraire, modifieront profondément le récit. Dans le film original, Kazuo et Kazumi se retrouvaient pressés par le temps en raison du déménagement prochain de la famille de l’adolescent. Dans SAYONARA ANATA, on retrouvera également une «dead line» mais au ton beaucoup plus grave : l’un des deux jeunes va en effet se retrouver gravement malade…
Très étrangement, et ce malgré cette intrigue plus dramatique, SAYONARA ANATA se révèle beaucoup moins touchant que TENKOUSEI. Non, définitivement non, la magie d’un film ne se calcule donc pas au nombre de drames ponctuant son récit ni à la qualité de son image (ici bien évidemment plus léchée qu’en 1982), mais relève plutôt d’une alchimie secrète dont Obayashi semble hélas avoir perdu la recette.
Au rayon des petits détails inutiles et donc indispensables, il convient de noter une nouvelle petite apparition de Shishido Jo (c’était déjà le cas dans TENKOUSEI) et l’absence de toute scène de nu dans le remake. Un point révélateur de la dictature des bonnes mœurs qui sévit actuellement à la télévision japonaise et au cinéma (grand public). Et oui, en 1982 on pouvait montrer les petits seins d’une adolescente, mais vingt-cinq ans après, c’est devenu quasiment tabou. De la même manière les drama des années 70 et 80 pouvaient contenir des scènes de nudité, à présent c’est quasiment inenvisageable…
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Quick Review in English:
+ A nice fantasy story
+ Onomichi, old memories about the great movie of 1982
– It’s only a remake, and the original was really better
– Even if death is part of the story this time, the first movie was better
– Nudity is now forbidden in that kind of movie (in 1982, it was not a problem)