END CALL
Année : 2008
Genre : le Diable en ligne…de mire
Production : Monte Cristo / T.O. Entertainment
Réalisation : Yamamoto Kiyoshi
Avec : Haga Yuria, Usuda Asami, Nagaoka Tasuku, Matsuki Rina, Suwa Tarô, Miwa Hitomi, Watanabe Tetsu, Takada Eri, Yuji Tomomi
Il est à priori possible d’appeler le messager de la Mort afin que celui-ci exauce vos pires vœux…mais ce qu’ignorent les gens qui font appel à ses sévices, c’est que l’intéressé n’aime pas raccrocher. Des lycéennes vont l’apprendre à leurs dépens.
END CALL est un film sorti de je-ne-sais-où. Daté de 2008 et sans doute diffusé dans quelques petites salles, il a ensuite disparu de la circulation pour sortir tout d’abord à l’étranger en DVD…puis enfin au Japon plus de deux ans plus tard, soit en février 2011 ! Le marché international était sans doute la préoccupation première de l’équipe de END CALL, ce qui peut expliquer la présence de phrases incrustées en anglais durant le film, ainsi que quelques membres du staff (musique, producteurs exécutifs) non Japonais.
Le film, à présent. Il commence tambour battant avec un coup de fil démoniaque, et un cameo choc du vétéran Watanabe Tetsu (qui se rasera…de beaucoup trop près). On y croit alors, au potentiel de ce petit END CALL qui semble pourtant souffler le réchauffé : une légende urbaine, un appel vers un numéro mystérieux, et nos rêves (même les plus barbares) qui peuvent alors devenir réalité…mais avec un prix à payer. Shinigami, l’esprit de la Mort, se chargeant alors de vous faire payer la note. A ce moment précis, on a l’impression d’être face à un savant mélange de ONE MISSED CALL et de FINAL DESTINATION. Et on se dit que, même si l’histoire n’a pas inventé le coup de fil à couper le beurre, on aurait pu plus mal tomber. Mais ne vous inquiétez : car la chute, fatale, ne va pas tarder à arriver.
END CALL est pour ainsi dire l’exemple type de la production qui se voit trop belle. Et à trop vouloir se démarquer d’un certain V-Cinema plus authentique, brut de décoffrage et surtout moins auteurisant, le film de Yamamoto Kiyoshi finit par en devenir crispant. La photo retouchée (sombre pour faire plus sérieuse ?), un maniérisme exacerbé que n’auraient pas renié certains réalisateurs sud-coréens et cette sensation d’une recherche constante de l’image qui va nous en mettre plein les mirettes alourdissent considérablement un long métrage horrifique qui aurait gagné à plus de simplicité.
Parce qu’à part ces plans un peu originaux et léchés, END CALL est vide. Il ne s’y passe quasiment rien, les enjeux sont risibles et les personnages transparents. Alors certes la scène d’intro et le suicide à l’hôpital sont correctement fichus, les effets spéciaux sont sympas et Usuda Asami a presque d’aussi jolies lèvres que Ishihara Satomi…mais dieu que tout cela est mou et ennuyeux…sans parler de l’affreuse post-synchro…qui fait un peu tâche dans un film aussi obnubilé par son nombril de technicité.
Le téléphone sonne ? Non ici, il assomme.
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Quick Review in English:
+ Filmmaking is original, there are good scenes in this movie
+ Technically, the director tried many things
+ The lips of Usuda Asami
+ Great cameo of Watanabe Tetsu
– The filmmaking seems to be much more important than anything else
– Was the director obsessed by his filmmaking, instead of thinking about the story?
– The characters are terrible, the story is boring