YOMIGAERU KINRÔ, aka The Resurrection of the Golden Wolf
蘇える金狼
Année : 1979
Genre : le loup sur la berge, rit
Production : Kadokawa
Réalisation : Murakawa Tôru
Avec : Matsuda Yûsaku, Fubuki Jun, Satô Kei, Sonny Chiba, Narita Mikio, Koike Asao, Kusanagi Kôjirô, Kawai Genji, Katô Daiki, Iwaki Kôichi, Kato Kenichi, Shingyôji Kimie, Abe Tôru, Shiiya Kenji, Esumi Eimei, Yuuki Shinobu, Yoshioka Hitomi, Kishida Shin, Takahashi Akira, Machida Kyôsuke, Nanbara Kôji, Kadoguchi Toby, Muramatsu Katsumi
Employé modèle le jour, calme et travailleur, Asakura Tetsuya mène une vie débridée la nuit. Passé expert dans l’art de donner la mort, cet homme ambigu est un professionnel qui a appris à ne jamais rien laisser au hasard. Son petit quotidien criminel va néanmoins se déséquilibrer quelque peu le jour où, paradoxalement, il réussira son plus joli coup : le vol de 100 millions de yens. Tetsuya ne tardera pas à s’apercevoir que les billets en question sont marqués…
Recouvert d’une coiffure outrageusement normale (pas un seul épi, on croirait voir un casque !), Tetsuya joue les employés modèles le jour. Dans ce rôle à contre-emploi, Matsuda Yûsaku surjoue à un tel point la probité que ça en devient presque hilarant. Car le soir, Tetsuya tombe le masque – enfin surtout la perruque. Et c’est flanqué de fringues à la mode, d’armes à feu et de couteaux qu’il déambule dans les rues sombres des quartiers glauques de Tokyo. Il fume, baise, tue, rackette et baise encore. Sans pitié, ignorant la plupart des grands principes moraux, on se demande d’ailleurs jusqu’où il sera prêt à aller pour glaner quelques liasses de billets verts supplémentaires…
Matsuda Yûsaku incarne bien évidemment ce froid criminel avec sa dégaine légendaire, conférant à ce personnage (plutôt antipathique à la base) un charisme hors-norme, qui frappe froidement avec une classe d’une précision presque clinique. Un peu comme un fauve : le roi de la jungle tokyoïte, c’est lui.
On retrouve, avec YOMIGAERU KINRÔ, tout ce qui a fait la réputation des films noirs hardboiled de Matsuda Yûsaku : du sang, du sexe, des lâches et de vrais gros morceaux de bravoure. Voir le lion Tetsuya se jeter dans la gueule du loup déguisé en mouton est euphorisant au possible. Et le suivre lorsqu’il attaque tête baissée ses ennemis (énorme passage dans les champs, seul contre tous) achèvera de vous passionner pour les (més)aventures de ce bad guy de l’impossible… surtout que l’ambiance parfois surréaliste (merci au réalisateur Murakawa Tôru) confère à l’ensemble un petit quelque chose d’intemporel : Tetsuya conduisant sa voiture dans les rues d’une capitale vidée de ses âmes, presque aseptisée ; le final quasi mystique dans l’église ; le tueur derrière son masque d’or et sur son semblant de trône… comme isolé du monde, puisqu’il plane au-dessus.
Passionnant et puissant, le film de Murakawa Tôru fait la part belle à Matsuda Yûsaku (ils ont longtemps formé un superbe tandem ensemble), mais réserve également quelques jolis rôles secondaires impliquant notamment un improbable Sonny Chiba dans la peau d’un ripou, et une femme aux courbes avantageuses (sexy Fubuki Jun), belle comme un cœur mais qui sera bien évidemment à l’origine de lésions dangereuses…
La bande-annonce :
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+ Matsuda Yûsaku, he was the sexiest wild beast on earth
+ Murakawa Tôru: this director has worked so many times with Matsuda…
+ Fubuki Jun: so hot!
+ Sex, drugs, violence: good old times in Japanese movies!
+ Salaryman during the day, wild dog during the night…
+ Some almost surreal scenes
– Is the ending a little exaggerated?
Entre le Satô Hisayasu de l’autre jour et ce titre-là, y a bon dans ta boutique ! 😉 Je ne connais que de trop loin ce film de Murakawa Tôru mais lui donner ici un coup de projo’ me donne envie de le procurer. Mais sinon, j’apprécie tout autant de découvrir les « autres » films dérangés qui s’affichent dans ta colonne, hein ?
Pour te dire la vérité, je sature un peu côté « horreur série Z idoles à gogo »… J’en vois toujours, mais beaucoup moins qu’avant. Du coup je me replonge dans pas mal de vieux trucs, là je suis dans mon cycle « Matsuda ».