TOILET NO HANAKO SAN: SHIN GEKIJÔBAN
トイレの花子さん 新劇場版
Année : 2013
Genre : de pipi en pire ?
Production : Brightlight Pictures / Gold Circle Films
Réalisation : Yamada Masafumi
Avec : Ueno Yûka, Misaki Ayame, Baba Ryôma, Yasuda Seia, Tanaka Akika, Yamakawa Rina, Shijô Haruna
Sayo, fraichement arrivée de Tokyo avec sa mère aux mœurs étranges, va découvrir un lycée de campagne très calme en apparence. Mais en apparence uniquement… Outre le fait qu’une pauvre lycéenne y est martyrisée quotidiennement par ses camardes de classe, quelques mystères demeurent inexpliqués. Pourquoi, par exemple, le directeur de l’établissement tient-il à ce que l’on place des fleurs dans les toilettes de l’école ?
Le réalisateur Yamada Masafumi a du talent, mais cela suffit-il pour autant ? Quand on est, comme lui, plus ou moins enfermé dans un genre (l’horreur), est-il facile de développer ses idées ? Peut-on véritablement s’exprimer ? À force de déterrer des cadavres, on finit toujours par tomber sur un os… Et après de bons films (mais souvent des suites ou des scénarios convenus), Yamada Masafumi sombre encore dans le déjà-vu mais, cette fois, son talent ne suffit plus à tirer le projet vers le haut. La faute à l’histoire de Hanako san, que tous les amateurs d’horreur connaissent sur le bout des ongles arrachés, celle-ci devant en effet appliquer un cahier des charges extrêmement précis, empêchant de facto tout réalisateur dépendant trop de ses producteurs de faire preuve d’originalité.
En gros, cet HANAKO SAN: SHIN GEKIJÔBAN n’est pas foncièrement mauvais, mais il ne surprend jamais. On a droit à tous les clichés déjà rabâchés dans tous les précédents films dédiés à cette légende : le fantôme qui se cache dans les toilettes, la jeune fille martyrisée par ses camarades de classe, la prof incrédule, la gentille lycéenne qui enquête sur le drame, le spectateur qui bâille d’ennui…
Dommage que Yamada Masafumi n’ait pas les épaules assez larges pour briser les chaînes qui le lient à un genre, à des thèmes déjà traités par d’autres, voire même parfois à des suites impersonnelles. Oui c’est regrettable, tant le bonhomme démontre ici, une nouvelle fois, de réelles capacités de mise en scène. Le climax d’intro fonctionne ainsi à merveille, et pourtant plus d’un réalisateur serait parti battu d’avance : une scène avec une fille enfermée dans un cabinet de toilette. On pense de suite à deux écueils : tout d’abord l’étroitesse des lieux – comment bouger efficacement une caméra dans si peu d’espace ? Et enfin le côté « redite » de la chose – on nous a déjà fait le coup des dizaines de fois. Eh bien contre toute attente cette scène, entre les mains de Yamada Masafumi, fonctionne parfaitement ! Tant et si bien que je pensais que la suite du film serait du même acabit. Hélas j’ai vite déchanté, puisqu’à part deux ou trois autres instants très réussis (la double scène des ciseaux, par exemple), le réalisateur ne m’a pas semblé particulièrement inspiré par le thème réchauffé (toilettes japonaises obligent !) du spectre Hanako san…
Trailer :
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Quick Review in English:
+ A gifted director and a famous urban legend
+ A few very good scenes: the first one, in the toilets, is really great
+ The director tried to add one or two new ideas to this already well-known legend
– A good director is not always enough to have a good movie
– We already know everything about Hanako san (so many movies…)
– This film is just another one on the same thema, there are not enough surprises…
– …thus, most of the time, it’s just boring: what a waste!