KÔSOKU BÂBA, aka The Crone
高速ばぁば
Année : 2013
Genre : rencontre du troisième âge
Production : NMA / W Field / Oz
Réalisation : Naitô Eisuke
Avec : Miki Honoka, Kitayama Shiori, Gotô Kaoru, Okada Yoshinori, Nakamura Aimi
Le groupe d’idoles Jersey Girls a du mal à percer, et ses trois membres ont du mal à s’entendre… mais ça n’effraie pas pour autant la productrice qui redouble régulièrement d’efforts pour organiser des petits concerts dans des parcs (devant trois ou quatre otaku) et pour imaginer quelques évènements plus… spéciaux. Cette fois-ci, elle va demander à ses trois idoles de pénétrer dans ce qui ressemble à un hôpital désaffecté, munies de petites caméras (voire même simplement de smartphones) pour ensuite relayer leurs pérégrinations sur Internet – en surjouant la peur ou la crise de nerf, bien évidemment.
Mais tout ne se passera pas comme prévu… et lors de la première visite des lieux, une idole va libérer un fantôme bien étrange, ressemblant à une grand-mère. La jeune fille ressortira également du bâtiment avec une drôle de blessure au visage : une plaie qui va se propager dans des proportions ignobles.
On connaissait l’âge d’or de Hollywood, la grande période des studios japonais, la Nouvelle Vague, eh bien voici à présent le troisième âge du cinéma japonais : mais littéralement, j’entends ! En effet, dans l’improbable KÔSOKU BÂBA les personnes âgées passent à l’attaque, avec en tête de liste pour mener la révolte le spectre décharné d’une grand-mère aux longs cheveux blancs, qui court super vite (scènes géniales à la clé) et qui aime sucer les plaies béantes de ses victimes – ce qui réserve quelques moments peu ragoutants, à base de blessures très crades et de furoncles purulents : miam !
Vous l’aurez compris : cette grand-mère maléfique est le principal intérêt du film. La voir ainsi galoper pour s’emparer de ses frêles victimes est fun au possible – surtout que le tout est plutôt bien mis en scène et que le petit bruit de ses pieds tapotant rapidement le sol est presque mignon. Les Pokémons font fureur, au Japon ? Un jour ou l’autre la Kôsuku Bâba les détrônera au rayon des mascottes les plus kawaii du pays !
Hélas tout n’est pas rose, dans KÔSOKU BÂBA, et le spectateur risque bien de se faire des cheveux blancs – pas en hommage à la chevelure envahissante de la grand-mère décharnée (qui s’immiscera jusque dans la gorge de certaines idoles), mais bien en raison des soucis provoqués par le script du film. Si la grand-mère est plutôt réussie, elle est hélas presque plus rigolote qu’effrayante – un peu dommage pour un film de ce genre. Enfin, il faut bien avouer que l’histoire de KÔSOKU BÂBA est ridicule au possible, mal rythmée (on s’ennuie ferme entre deux assauts du troisième âge), et que tout ce qui entoure le mystère de la grand-mère tueuse est, à mon sens, inutile. Les flashbacks, l’enquête sur le passé de la maison de retraite, honnêtement je m’en serais bien passé. Un film plus simple, plus rentre-dedans (une grand-mère fantomatique qui dézingue des idoles, point) et moins scrupuleux du bon suivi du cahier des charges classique du film d’horreur japonais à petit budget (disons plutôt moyen, dans le cas présent), tout cela aurait suffi à mon bonheur.
À noter que le réalisateur de KÔSOKU BÂBA se nomme Naitô Eisuke. Il a déjà signé l’intéressant SENSEI WO RYÛZAN SASERU KAI et a aussi participé au drama AKURYÔ BYÔTÔ – dont l’hôpital désaffecté a, me semble-t-il, été aussi utilisé dans KÔSOKU BÂBA.
Oli :
Yasuko :
Trailer :
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Quick Review in English:
+ An interesting director
+ The main ghost is so great! A grandmother running faster than Carl Lewis!
+ Some pretty good disgusting scenes (weird wounds, purulent plagues…)
+ Good makeup
+ It’s fun when the grandmother attacks…
– …but it’s boring most of the time: the story is not interesting and poorly paced
– I found the grandmother almost cute: thus the movie did not scare me at all
– As I said the makeup are good, but most of the time the CGI are not