KAIDAN SHIN MIMIBUKURO: NOBUHIRO SAN
怪談新耳袋 ノブヒロさん
Année : 2005
Genre : aquar-hell
Production : King
Réalisation : Toyoshima Keisuke
Avec : Uchiyama Rina, Hirata Mitsuru, Iwamoto Chinami, Takahashi Kazuya, Tajima Reiko, Denden, Tsutsui Mariko, Iijima Daisuke, Chô Tamiyasu, Sasaki Sumie, Orimoto Junkichi
Etsuko va commencer à poser un peu par hasard pour un peintre : Nobuhiro. Très vite, elle se rendra compte que celui-ci est obsédé par ses créations… au point de pousser la jeune femme à venir poser pour lui chaque jour. Lorsque Etsuko ne viendra pas, en raison d’un problème de santé de sa fille, la réaction de Nobuhiro se révèlera particulièrement étrange… et outrancière.
NOBUHIRO SAN, c’est une petite idée du syndrome du portage littéraire foireux – ou comment accoucher d’un mauvais film malgré une bonne histoire. Tiré d’une nouvelle de l’anthologie horrifique SHIN MIMIBUKURO (écrite, notamment, par Nakayama Ichirô), le film qui nous intéresse ici ne parvient jamais à se hisser au niveau du matériau original. Non pas que celui-ci soit absolument révolutionnaire (sa fin fait d’ailleurs penser à DARK WATER sur le fond avec une touche de JOYÛREI pour la dif-forme), mais on sent que l’écrivain a tenté de tisser une toile faite de discrètes tensions et d’épais mystères, tournant volontairement le dos aux seules scènes « choc » – qui sont présentes, certes, mais à doses homéopathiques. Le problème c’est que le projet filmé, visiblement peu fortuné, a été confié à un réalisateur peu inspiré – qui se spécialisera d’ailleurs dans les farces (YÛREI VS UCHUJIN GREAT ou DOGU CHAN)… Un genre qui lui sied bien mieux que le drame horrifique à tendance psychologique.
Préparez-vous donc à des apparitions maléfiques (supposées surprenantes) dénouées de tout impact, à des plans à la photographie hideuse semblant prendre un malin plaisir à saccager l’atmosphère du récit ou encore à ces quelques scènes « choc » complètement malmenées : le revenant qui court à quatre pattes dans les escaliers, voire même la main crucifiée dans l’étau (sauce Nishimura). C’est d’autant plus regrettable que, comme je l’ai déjà précisé, l’ambiance mystérieuse tournant autour d’un peintre et de ses œuvres auraient pu (dû) dégager quelque chose d’unique – à la DORIAN GRAY ? Rageant.
NOBUHIRO SAN peut malgré tout être vu si vous êtes un fan du genre vacciné à l’imagerie drama particulièrement fade. Et puis Uchiyama Rina est convaincante, sans oublier une scène géniale qui vaut presque le détour à elle seule : l’incroyable découverte de l’album photos caché de Nobuhiro san… Le malaise dans toute sa splendeur !
Oli :
Yasuko :
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Quick Review in English:
+ From a book by Nakayama Ichirô & Kihara Hirokatsu
+ The story is good: more sad & pyschological than scary
+ A good main actress
+ The scene when Etsuko finds the pictures taken by Nobuhiro is so great!
– What a poor movie, technically speaking
– Poor filmmaking, all the power of the story just disappeared…
– A touch of DARK WATER and JOYÛREI… ?