HIGH KICK ANGELS
ハイキック・エンジェルス
Année : 2014
Genre : du karaté culotté
Production : Nikkatsu / Amazon Laterna
Réalisation : Yokoyama Kazuhiro
Avec : Miyahara Kanon, Aono Kaede, Kawamoto Mayu, Ito Risako, Nagashima Hirona, Morishita Chisato, Koyasu Shingo, Nakatani Ryû, Nana
Quatre lycéennes passionnées souhaitent réaliser un petit film d’action. Sakura, fan de Jackie Chan et de Bruce Lee rêve déjà de se voir en haut de l’affiche, et Fuyumi, réalisatrice en herbe, espère bien mettre en boîte un court métrage de qualité, malgré son inexpérience. Pour les aider, Fuyumi a d’ailleurs fait appel à Maki, une jeune professionnelle du métier et experte en close combat.
Tandis que les jeunes femmes commencent à tourner leur film, avec quelques zombies pour pimenter le tout, le grand lycée abandonné qui leur sert de décor est rapidement envahi par un drôle de gang – presque une petite armée. Ils agressent tout d’abord les acteurs grimés en zombies et se mettent alors à la recherche de quelque chose de bien précis, caché au sein de l’établissement scolaire. Sakura et ses amies, retranchées dans une salle à l’autre bout de l’école, décident d’intervenir.
« Action ! »
On pourrait dire du scénariste de HIGH KICK ANGELS qu’il est aux fraises, ou que l’ensemble penche dangereusement vers le navet. Soit. Mais s’il faut rester dans la métaphore végétale, je dirais plutôt que HIGH KICK ANGELS a la pêche – à l’image de ses jeunes actrices qui semblent beaucoup donner de leur petite personne.
Au scénario on retrouve un certain Nishi Fuyushiko, déjà aux manettes sur HIGH KICK GIRL! et également concerné par des titres martiaux aussi divers que SALVAGE MICE ou K.G. En gros, le monsieur sait de quoi il parle. Son intrigue, écrite spécialement pour HIGH KICK ANGELS, a l’avantage d’aller à l’essentiel. C’est crétin, certes, mais ça va droit au but – des lycéennes pratiquant les arts martiaux qui se retrouvent prises au piège dans une école envahie par un gang pour d’obscures raisons. Ouf, ça y est. Vous pouvez respirer. Je n’ai rien contre ce genre de scénar’, pour un film de ce genre-là. Surtout quand les héroïnes, certes pas toujours très bien interprétées, parviennent finalement à devenir attachantes. Oui, on a envie qu’elles s’en sortent et on ressent une joie certaine lorsqu’elles viennent à bout des tyrans à la fin – et en plus, elles le font avec classe. Non, ce que je reproche à l’histoire de HIGH KICK ANGELS, c’est le ton du récit, trop souvent plombé par un côté « comédie potache » du plus mauvais effet – couplé à des dialogues parfois ridicules, on finit par toucher le fond.
Si vous n’êtes pas allergique aux quelques éléments cités plus haut qui frisent donc la série Z, en gros si vous avez subi un entrainement intensif à base de films bis japonais auxquels même les membres du G.I.G.N. ne survivraient pas, vous pourriez bien vous amuser, devant HIGH KICK ANGELS. Tout d’abord les combats, chorégraphiés par Yoshida Hiroyuki, sont sympas à défaut d’être transcendants. Si la grande perche Aono Kaede lève la jambe avec grâce et facilité mais sans impact aucun (c’est mou et trop téléguidé), les deux petites Miyahara Kanon et Kawamoto Mayu sont de vraies piles électriques et les voir ainsi kicker, sauter partout et distribuer les mandales à des dizaines de mâles patibulaires devient vite très euphorisant. Cerise sur le gâteau : on a ici droit à de vrais et beaux plans-culotte. Je ne fais aucunement une fixation là-dessus (hum…) mais ce détail donne un petit côté réaliste à toutes les joutes du film. Là où tant de réalisateurs abusent de plans truqués ou volontairement alambiqués (et donc artificiels) pour cacher l’entrejambe de leurs actrices (quand la plupart ne portent pas des boxers…), Yokoyama Kazuhiro ne se gêne pour filmer en gros plan une jambe levée avec dans la foulée la petite culotte blanche à petits pois rouges qui va avec. L’air de rien, on finit par ne plus trop y faire attention. Ça n’a rien de particulièrement sexy ou scabreux. C’est dans le feu de l’action, c’est tout.
Manquant à plusieurs reprises de basculer définitivement dans la navrante série Z ou au contraire dans la petite série B sympa et correctement filmée, HIGH KICK ANGELS devrait pouvoir contenter les amateurs de cinéma d’action japonais à petit budget et de films bis qui osent tout (Aono Kaede qui passe de talons aiguilles à des baskets d’un plan à l’autre, le gang qui surgit de nulle part avec ses boss et ses mid-boss – dont un ancien du K-1 et une ex-race queen !). Le côté comique façon série SENTAI de bas étage pourrait, hélas, empêcher une certaine partie du public d’aller jusqu’au bout du film… Il faut avoir les reins solides, je vous aurai prévenu…
Oli :
Trailer :
_____________________________________________
Quick Review in English:
+ Simple scenario, but it’s enough for an action movie
+ The young girls: at the end, you will like them…
+ …and be happy to watch them kicking ass with style
+ Two of the schoolgirls are convincing during the action scenes
+ By the way: yes, the action scenes are interesting
+ A former K-1 fighter, an ex-race queen: yes it’s a B movie!
– Many times the movie looks like a comedy: but it’s terrible
– Not very interesting dialogues…and sometimes they are far too serious
– A few things are ridiculous (high heels that turn into sport shoes in 1 second)
– No need to be rude with this movie: it’s not a huge budget movie
– Many spectators won’t be able to endure this film (unless you are like me!)
– Aono Kaede’s action scenes don’t look very natural
La BA, le scénario propice à la frappe puis ce que tu en écris, ça me donne carrément envie ! M’a l’air bien sympa cette p’tite prod’ qui castagne, à l’image de ses actrices principales (et en plus, il y a Chisato Morishita dans le lot).
Hélas tu verras, le côté comique au ras des pâquerettes va faire grincer bien des dents…