THERMAE ROMAE II
テルマエ・ロマエII
Année : 2014
Genre : film grand (bain) public
Production : Filmmakers / Toho
Réalisation : Takeuchi Hideki
Avec : Abe Hiroshi, Ueto Aya, Kitamura Kazuki, Takeuchi Riki, Shishido Kai, Kimura Midoriko, Takeuchi Riki, Sasano Takashi, Ichimura Masachika, Shiraki Minoru, Matsushima Tomoko, Tochiazuma Daisuke, Iguchi Noboru, Akebono Tarô, Kotoôshû Katsunori, Ivan Kostadinov, Dimitar Ilkov, Robert Baldwin, George Venev, Martin Burns, Anthony Ripoll, Walter Roberts
Lucius, architecte romain émérite, va de nouveau voyager dans l’espace et le temps par accident… et comme auparavant, il va se matérialiser au pays des gens au visage plat (le Japon !), tout près de la belle Mami, une jeune mangaka. Cette fois-ci, il va s’inspirer d’idées diverses et de bâtiments bien étranges afin de confectionner des thermes pour les gladiateurs, mais aussi des jeux d’eau pour les enfants. Hélas… il l’ignore encore, mais à Rome il est actuellement beaucoup question de guerre… et un terrible complot, ourdi dans les ombres, pourrait bien faire rapidement surface.
Lucius le Romain, architecte spécialisé dans les thermes, est de retour après un premier film potable (comme l’eau) mais qui m’avait moyennement convaincu – sans doute que j’en demandais trop, alors qu’il ne s’agissait que d’un simple divertissement mainstream destiné avant tout au (très) grand public. Oui, celui qui ne vient jamais se perdre sur échec et (ciné)mat, en gros.
THERMA ROMAE II surfe donc sur la vague du succès de son ainé sans prendre le moindre risque. Il en reprend exactement le même schéma – la surprise en moins, évidemment. On retrouve ainsi le même casting, à savoir l’excellent Abe Hiroshi, le sombre Kitamura Kazuki, une Ueto Aya aussi pétillante que la Badoit, Shishido Kai qui ressemble de plus en plus à son papa (Jô) et les 3-4 acteurs étrangers que les producteurs japonais usent jusqu’à plus soif dans les moindres drama ou émissions de divertissement quand ils ont besoin d’un gaijin de service.
Comme le veut la tradition dans ce genre de comédie, il y a aussi du cameo à foison pour flatter l’œil du spectateur attentif. Impossible de manquer les imposants Akebono et le jeune retraité sumotori Kotoôshû. D’autres seront sans doute plus difficiles à déceler pour les spectateurs occidentaux, mais la présence de Matsushima Tomoko (reine des animaux à la télé, qui prend ici son bain avec un ours !) et surtout de Shiraki Minoru (dans le restaurant de ramen) ont dû surprendre plus d’un Japonais : oui le petit comédien de 80 ans est encore en vie et visiblement en pleine forme ! Mais j’ai gardé le meilleur pour la fin, avec le cameo le plus improbable qui soit dans un film familial destiné aux adolescents, aux jeunes couples et aux mères de famille : Iguchi Noboru ! Oui, oui. L’empereur du plan-culotte nous gratifie ici d’une courte apparition durant laquelle il parle de bikini (on ne se refait pas) avec Ueto Aya. Et on ne lui jette pas la pierre. Enfin sauf si on est jaloux et qu’on veut lui faire mal.
THERMAE ROMAE II nous fait alors replonger dans la Rome antique et toc – ce dernier point vaut pour les CGI, mais j’exagère puisque dans l’ensemble la reconstitution historique est fort bien fichue (Cinecittà oblige). Côté Japon, c’est tout aussi magnifique avec des décors naturels de toute beauté – les onsen de Kusatsu sont vraiment extraordinaires. Abe Hiroshi, aka Lucius, naviguera (j’allais dire presque comme d’habitude tant c’est redondant) entre ces deux époques et pays grâce à des Time Slip involontaires, et comme dans le premier film, il apparaitra toujours non loin de Mami (Ueto Aya), le destin de ces deux-là semblant indéfiniment lié. Lucius puisera alors des idées modernes au Japon pour les adapter à son époque – c’est dans ces décalages, ces anachronismes déformés que le film tire la plupart de ses gags. Et à la manière du premier THERMAE ROMAE, ça fonctionne souvent – pour peu que vous aimiez les blagues simples et directes comme un jet de washlet. Honnêtement, certaines scènes sont hilarantes, en particulier lorsque Lucius met des esclaves à contribution pour matérialiser à Rome ce qu’il a vu près de 2000 ans plus tard au Japon (des fauteuils de massage, des tuyaux pour ventiler les mauvaises odeurs des toilettes… des mogura tataki !!!!). Dans ces cas-là, l’humour un peu noir fait vraiment mouche. Hélas, et encore une fois à la manière du premier THERMAE ROMAE, cette suite tout aussi crétine se ramasse quelque peu lorsqu’il s’agit d’intrigues un brin plus sérieuses – le semblant de romance peine à décoller (et n’est donc jamais crédible) et l’histoire des jumeaux supposée apporter son lot de drame et de suspense ennuie plus qu’autre chose (c’est d’ailleurs un peu vite – et mal – expédié).
THERMAE ROMAE II (en chiffres romains, évidemment), souffre donc des mêmes maux que son prédécesseur. Heureusement comme ce dernier, il parvient aussi à garder la tête hors de l’eau grâce à ses gags très efficaces et ses personnages plutôt attachants.
Oli :
Yasuko :
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Quick Review in English:
+ Many funny characters: you may like them since the first movie
+ Cinecittà, beautiful sets and fabulous natural onsen (Kusatsu)
+ Many cameos, some of them are really great (Iguchi Noboru!)
+ Some jokes are stupid but really funny
– It’s always the same thing since the first movie
– Stupid story
– When the film tries to become more serious, it doesn’t work at all
– Sexy shots of Abe and Kitamura, but none of Aya 😦