HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI: NATSU NO TOKUBETSU-HEN 2016
ほんとにあった怖い話 夏の特別編2016
Année : 2016
Genre : décalage horreur
Production : Fuji TV
Réalisation : Tsuruta Norio et Moriwaki Tomonobu
Avec : Takei Emi, Toyoshima Hana, Itaya Yuka, Nakajima Kento, Maeno Tomoya, Hankai Kazuaki, Ikuta Erika, Ikoma Rina, Saitô Asuka, Shiraishi Mai, Nishino Nanase, Bakarizumu, Kishii Yukino, Yoshimoto Miyu, Rijû Gô, Maeda Atsuko, Kaga Takeshi, Tanaka Yôji, Yanagiba Toshirô, Shison Jun, Tsunematsu Yuri
病棟に棲む五円玉
Une infirmière croit apercevoir une ombre se déplaçant lentement de chambre en chambre… mais n’y prête pas plus attention que cela. Un peu plus tard, elle se rend compte que l’un des patientes, une petite fille, parvient à deviner à l’avance qui, parmi les malades, sera la prochaine personne à décéder… Comment ? En jouant avec une simple pièce de 5 yens et une feuille de papier.
押し入れが怖い
Fraichement débarqué de sa campagne pour travailler dans un salon de beauté tokyoïte, un jeune homme décide d’emménager dans un appartement bon marché… Il se rendra compte, peut-être un peu trop tard, qu’il est le seul locataire encore présent dans les murs de l’immeuble… Ceci expliquant sans doute les drôles de bruits émanant régulièrement de son placard…
もう1人のエレベーター
Tandis qu’elles rendent visite à l’une de leurs amies, plusieurs lycéennes ont une étrange impression, au moment de prendre le vétuste ascenseur de l’hôpital : comme si quelqu’un, ou quelque chose, était monté avec elles…
呪いの絵馬
Un employé jovial reçoit d’une collègue qu’il ne connait pas vraiment un talisman en bois, ou ema. Ne sachant s’il peut refuser un cadeau aussi incongru, qui a normalement sa place dans les sanctuaires, il l’accepte à contre-cœur. Très rapidement, des évènements aussi étranges que grotesques vont commencer à se manifester autour de lui…
誘う沼
Un père de famille veuf, mais qui n’a jamais oublié son épouse, passe quelques jours dans sa maison de campagne. Il a l’impression de pouvoir y sentir la présence de celle qui l’a, un jour, quitté bien trop tôt.
夏の知らせ
Parce qu’elle était en froid avec son père juste avant le décès de ce dernier, une jeune femme, désormais journaliste d’un quartier de Tokyo, a l’impression qu’un fantôme est revenu la hanter.
Les HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI (HONKOWA pour les intimes, aka les contes horrifiques tirés d’histoires vraies) reviennent chaque été, précis comme une horloge suisse assassine. Non, chers amis occidentaux : n’ayez pas peur du décalage horreur ! C’est l’une des raisons pour lesquelles j’adore les mois de juillet/août, au Japon. Chaleur et humidité galopantes sont ce que retiennent généralement les gens de passage. Mais pour moi, l’été japonais est tout autre et demeure avant tout synonyme de promenades nocturnes, de bières ultra fraîches, de glace pilée, de journées rythmées par le chant des cigales, de balades ensoleillées et d’histoires horrifiques – oui, cette saison est propice aux contes maléfiques, aux histoires prétendument vraies que l’on se raconte pour se faire peur, puisque l’été accueille officiellement o-Bon, une période où les âmes défuntes reviennent pour rendre visite à leur famille. Si o-Bon est une célébration extrêmement sérieuse, elle voit donc fleurir, à ses côtés, tout un bouquet d’évènements pittoresques et/ou commerciaux qui vont des Kaidan kai, aux attractions hantées tout en passant bien évidemment par les films d’horreur au cinéma ou les séries fantastiques à la télé.
Chaque été, Fuji TV diffuse donc sa série phare, attendue par des milliers de fans en mal de sensations fortes : HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI. Dotées d’un budget confortable pour un show télé, portées par des acteurs connus et généralement réalisées par de vieux routiers du genre, les HONKOWA ne déçoivent pas, en général – mais frisent rarement l’excellence. Il ne faut donc pas trop en attendre et il convient de les visionner comme on profiterait d’un simple petit divertissement horrifique, qui ne fait pas peur mais qui sait malgré tout distiller, ponctuellement, quelques bonnes idées et autres situations surnaturelles teintées d’originalité.
Le cru estival de l’année 2016 ne déroge pas à la règle : tout cela demeure très correct pour un drama grand public, sans pour autant jamais côtoyer les sommets du genre. L’histoire dans l’hôpital, portée par une magnifique Takei Emi, est peut-être la plus intéressante : habile mélange du mythe de Kokkuri san et de malédiction hospitalière, avec une petite fille qui semble pouvoir prédire, en faisant naviguer une pièce de 5 yens sur une feuille de papier, quel sera le prochain patient à passer l’arme à gauche… Le segment à propos du mystérieux talisman en bois (ema) tend davantage vers la comédie (avec quelques morceaux de la BO de FIGHT CLUB, s’il vous plait), et les pérégrinations de cet employé visiblement maudit, qui attire désormais une malchance chronique sur tous ses proches, sont vraiment agréables à suivre – vous y apprendrez pourquoi on laisse généralement les ema dans les sanctuaires sans les ramener chez soi, et également comment on se débarrasse des objets sacrés, au Japon (interdiction de les jeter à la poubelle comme vous le feriez avec Les Cahiers du Cinéma, bien évidemment !).
Comme le veut la tradition, les HONKOWA proposent également une histoire plus triste que terrifiante (ce père qui revient hanter sa fille – avec une utilisation originale de la sonnerie d’un téléphone et un final assez touchant, je dois dire) ainsi qu’un chapitre beaucoup plus court que les autres dans un hôpital (encore !), basé sur les jumpscares et loin d’être désagréable – malgré son côté déjà-vu (warning, warning : actrices idoles à la dérive inside !). Deux histoires également peu originales : l’appartement hanté (et ce placard qui s’ouvre tout seul – mouais…) et un spectre du lac qui tente de profiter du veuvage d’un homme déboussolé – assez plaisant.
Encore une fois, avec ces HONKOWA, on passe un bon moment mais il n’y a pas de quoi se relever la nuit – sauf pour aller aux toilettes si vous êtes très impressionnable et donc régulièrement sujet au pipi du stress !
Oli :
Yasuko :
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Quick Review in English:
+ Tsuruta Norio as main director
+ Good budget for a TV Show, with a good casting (hum, except the idols…)
+ Not really scary, but a « fantasy/dark atmosphere » I like to feel each summer
+ The chapter about the ema talisman is almost funny, and pretty original
+ Takei Emi as a nurse – good story, by the way, in the hospital…
+ … and with this little girl who can guess who is going to die next
– Most of the stories are not original at all, always the same patterns
– As I said, it’s not really scary – almost not at all?
– The idols from Nogizaka46 can’t act at all: it’s a disaster
– Once again, a closet that opens itself
– Once again, a dark elevator
Petite précision : ces histoires courtes se trouvent généralement pas trop difficilement sur le net, si on cherche bien.
Je l’ai regardé en direct de France. C’est ton blog qui me l’a fait découvrir. Merci pour la découverte de cette pépite. J’attendais avec impatience ton article 🙂
Merci beaucoup pour le message Romain ! Ça me fait vraiment plaisir si j’ai pu t’être d’une quelconque aide.