INUNAKI MURA, aka Howling Village
犬鳴村
Année : 2019
Genre : le chien aboie, la caravane trépasse
Production : Toei / Booster Project
Réalisation : Shimizu Takashi
Avec : Miyoshi Ayaka, Bandô Ryôta, Furukawa Tsuyoshi, Ôtani Rinka, Takashima Masanobu, Ishibashi Renji, Takashima Reiko, Kaizu Inata, Terada Minori, Miyana Hina, Okina Megumi, Suga Takamasa
Beaucoup de rumeurs effrayantes sont colportées à propos du village d’Inunaki – aujourd’hui disparu. Les lieux existeraient toujours, pourtant, mais pour s’y rendre il faudrait traverser un tunnel… condamné depuis une éternité. Yuma accepte d’y accompagner, de nuit, sa petite amie Akina. Cette dernière souhaite faire une vidéo et ensuite la partager sur les réseaux sociaux. Mais rien ne se passera comme prévu… Et Akina en ressortira lourdement traumatisée. Kanae, grande-sœur de Yuma mais aussi psychologue, va tenter d’aider le jeune couple. Autre étrange corde à son arc : elle peut voir les esprits défunts…
INUNAKI MURA, de Shimizu Takashi, base son récit sur une histoire vraie – qui laissa trainer derrière elle une cohorte d’anecdotes horribles, alimentant aujourd’hui encore les légendes urbaines les plus étranges qui soient. Le réalisateur japonais semble également avoir opté pour un certain réalisme, puisqu’il a filmé directement sur les lieux, bien réels – le tunnel, le barrage, le pont… Est-ce la raison pour laquelle la salle était presque pleine, lorsque je suis allé voir le film ? Un village maudit de la région de Kyûshû… Un tunnel construit pour s’y rendre il y a une centaine d’années mais dont l’entrée fut rapidement condamnée. Un village rasé de la carte, son tunnel qui n’apparait, lui non plus, sur aucun plan (véridique). Disparitions, bruits étranges, aboiements de chiens, apparitions… Les lieux sont depuis devenus un shinrei spot couru par les amateurs de surnaturel, au Japon (et que j’avais rapidement envisagé dans la chronique de ce documentaire, en 2014).
Avec un matériau de base aussi intéressant, brassant aussi bien l’horreur subie par des campagnards il y a bien longtemps et réveillant en nous des peurs ataviques, mais aussi la survivance de ce mal jusqu’à nos jours par le biais de croyances ancestrales, malédictions familiales et autres légendes urbaines bien réelles, Shimizu Takashi aurait dû livrer l’un de ses meilleurs films et signer ainsi son retour au premier plan. Si sa réalisation est excessivement bien maîtrisée dans les scènes d’exposition et certains plans fixes lourds de sens, il en va différemment quand il s’agit de filmer les spectres. Si les apparitions fugaces sont efficaces, toutes ces scènes trop frontales et démonstratives dégonflent le potentiel effrayant d’une atmosphère pourtant assez pesante, à la base. Le climax d’intro en est d’ailleurs un bon exemple : il en montre peu, joue beaucoup sur la suggestion et ça marche – ça rampe, ça court… Bref ça fonctionne ! Tout le contraire d’un final trop frontal, avec ce triste fantôme filmé en gros plan et qui n’effraie plus.
INUNAKI MURA se laisse voir, comme on dit dans le jargon, mais il peine à faire peur et, c’est plus grave : à passionner. À force de s’être étranglé avec, le spectateur avide de J-horror commence à les connaitre, les ficelles du genre. Et Shimizu en abuse plus que de raison. Pour une intro réussie, une révélation choquante à la fin dans la morgue (inspirée d’une histoire d’Inagawa Junji), un mystère bien écrit/bien décrit et trente premières minutes presque convaincantes… combien de longueurs lancinantes, d’effets ridicules (les canines, la gamelle…), et de facilités paresseuses, voire trop verbeuses ?
Oli :
Yasuko :
Trailer :
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Quick Review in English:
+ The scenario comes from a true story, who became an urban legend
+ Shimizu used the real spots to make his film
+ Shimizu is a good filmmaker, technically his film is rather good
+ The first scene is good, in the village
+ A few good ideas
– Not enough scenes in the village
– Not really scary, and sometimes a little bit boring
– Nothing really new, for the J-horror genre
– We see too many ghosts, that’s not scary at all
– This young man/young ghost who explains everything… That’s so bad
– Some ridiculous scenes (woman/dog)
– It’s not a bad movie but it should have been better with such a story…
– And Shimizu is a veteran, he should do more, he should be able to surprise us
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J’ai lu un peu tout et son opposé sur ce film, mais j’avoue qu’il me tente bien, même si j’ai toujours les deux ou trois derniers films de Shimizu à voir déjà. Possible que je me laisse tenter malgré tout dés que ce sera dispo en dvd ou blu-ray avec sous titres anglais ^^ Un Shimizu mineur est le plus souvent malgré tout intéressant.
C’est correct pour le genre.
Et je réalise à l’instant qu’il s’agit du dernier film que j’ai vu en salles avant l’explosion du Covid-19…