GUNHED
ガンヘッド
Année : 1989
Genre : ordinatueur
Production : Toho / Bandai / Kadokawa / Sunrise
Réalisation : Harada Masato
Avec : Takashima Masahiro, Brenda Bakke, James Brewster Thompson, Enjôji Aya, Eugene Harada, Mizushima Kaori, Saitô Yôsuke, Doll Nguyen, Jay Kabira, Randy Reyes, Mickey Curtis, Michael Yancy
Dans un futur proche, l’électronique et les circuits informatiques ont plus de valeur que n’importe quelle monnaie dans le monde, et l’humanité a construit des robots et des ordinateurs tellement puissants que ceux-ci ont un jour décidé de se passer de leurs géniteurs. Le super ordinateur Kyron 5, gigantesque complexe informatique caché dans les entrailles d’une île nommée 8JO, déclare ainsi la guerre aux humains… et est sur le point de remporter une victoire déterminante. Une dernière escouade militaire, armée du super mécha Gunhed, est alors envoyée sur place pour sauver ce qui peut l’être… mais elle est rapidement anéantie. Au même moment, un petit groupe de contrebandiers, à la recherche de circuits imprimés, atterri sur l’île…
GUNHED est un film assez bizarrement tombé dans l’oubli – contrairement au jeu vidéo (qui n’a pas grand-chose à voir d’ailleurs) qui lui fut rattaché la même année, sur PC Engine, et qui est devenu plus ou moins culte chez les joueurs de cette époque. Grandement influencé par TERMINATOR et son futur post-apocalyptique, ALIENS et sans doute Philip K. Dick (la nouvelle SECOND VARIETY sortie en 1953 et qui donnera le très sympathique film SCREAMERS en 1995), GUNHED est aussi profondément japonais dans son approche des robots : parallèlement aux étranges androïdes tueurs, on aura en effet droit à des espèces de méchas pouvant se transformer à l’envi en gigantesques tanks.
Si le film de Harada Masato (INUGAMI) brille par un manque évident de moyens comparé aux productions d’Hollywood pour ne pas les citer, il rivalise malgré tout de générosité, de talent (photo, éclairage, design, musique) et d’ingéniosité pour rendre son univers crade et futuriste, crédible. Oui, on y croit à cette île croulant sous le métal, s’enfonçant sous des centaines de niveaux de câbles, d’entrepôts enfumés et de matériaux électroniques usagés – on a presque peur pour les acteurs, qui pourraient salement se blesser en s’écorchant sur l’un des nombreux tuyaux rouillés du décor !
Tout n’est bien évidemment pas parfait pour autant. GUNHED comporte quelques longueurs, sa post-synchro est mauvaise, certaines scènes d’action sont moins maitrisées que le reste et le groupe de mercenaires du début est étrangement sous-exploité – contrairement aux marines d’ALIENS, par exemple. Mais GUNHED dégage vraiment quelque chose de particulier, d’envoutant… Oui les spectateurs les plus tolérants, d’aucuns diront les plus rêveurs, se mettront rapidement à croire à ce futur dystopique, non pas confortablement assis devant leur télé, mais avec le nez dans la fumée acide et les mains dans le cambouis des cabines de pilotage de robots géants : même si on est loin de la première classe, GUNHED fait voyager. C’est aussi ça, la magie du cinéma.
Oli :
Vidéo promotionnelle :
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Quick Review in English:
+ Imagination, ideas, design, photography, sets: very good atmosphere
+ Not a huge budget I guess, but the magic is there: you’ll believe in the movie
+ Ideas taken from K. Dick, Aliens, Terminator…
+ … but it’s well done, and there is a real Japanese touch (the mecha!)
+ Really entertaining
+ I like the director: Harada Masato
– Far away from James Cameron… of course!
– If you don’t make the first steps to believe in this crazy SF adventure…
– … you might find many things quite ridiculous and wished the film to be shorter
– Some characters should have last longer!
Superbe! Décors sombres, fumigènes, musique eighties, effets visuels à l’ancienne. J’adore.
Ooooh, ben comme tu le dis au début de ton texte, le film est aujourd’hui un peu oublié, et j’en suis la preuve, j’avais totalement zappé ce métrage, que j’ai vu, j’en suis certain, ce que tu dis et les quelques captures me rappellent des souvenirs, mais c’est hyper vague. À revoir donc, surtout que oui, ça a l’air d’être typiquement le genre d’ambiances que j’adore ! Merci pour la piqure de rappel !