JUKAI MURA, aka Suicide Forest Village
樹海村
Année : 2021
Genre : Shimizu se rattrape aux branches cassées
Production : Toei / Asmik Ace / TBS
Réalisation : Shimizu Takashi
Avec : Yamada Anna, Yamaguchi Mayu, Kamio Fûju, Kura Yuki, Kudo Haruka, Adachi Yumi, Hara Hideko, Tsukaji Muga, Kunimura Jun, Otani Rinka, Narita Eiki, Shigeoka Hiroshi, Yoshimura Takuya, Tomiyama Eriko, Namiki Akie
Un groupe de jeunes gens, en plein déménagement dans une petite maison située non loin de la forêt d’Aokigahara, au pied du Mont Fuji, découvre une étrange boîte dans la cave. Hibiki, une jeune femme qui semble cultiver un mal-être persistant, tentera bien de briser son mutisme pour les mettre en garde… mais la malédiction de cette boîte, un kotoribako, semble déjà en marche… Dans le même temps, une jeune youtubeuse disparaît en direct alors qu’elle traquait des pistes de suicidés dans la forêt d’Aokigahara… aussi appelée Jukai.
Le titre du film de Shimizu, JUKAI, renvoie à la mer d’arbres, cette triste forêt de suicidés, située au pied du Mont Fuji et qui est, depuis longtemps, le théâtre de drames tristement humains et de légendes moins tangibles mais tout aussi inavouables. Si le film fait la part belle aux prises de vue réelles dans ces bois meurtris, pareils à des tableaux maudits, il se mélange aussi très souvent les pinceaux en abordant, de front, des notions qui n’ont pas nécessairement beaucoup de points communs entre elles.
Forêt hantée, fantômes, esprits de la nature (divinités shintoïstes ?), rêves, cauchemars, possessions, étranges créatures, boîte maudite (kotoribako), rituels sacrificiels, des revenants qui font le mal et d’autres, plus étrangement le bien… Bref Shimizu mélange tout au mépris du bon sens et du… bon goût. Pire : certaines scènes ont déjà été vues un nombre incalculable de fois (le doigt coupé en cuisine, franchement…) quand d’autres, plus originales, frisent hélas le grotesque.
Si la direction artistique n’est pas mauvaise, certaines lumières et autres angles de caméra nocturnes créant un vrai sentiment de malaise, l’absence de liant vraiment logique dans l’intrigue, et la multiplication des apparitions étranges devraient hélas finir par ennuyer le spectateur, que celui-ci soit fan ou pas de cinéma d’horreur.
Oli :
Yasuko :
Trailer :
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Quick Review in English:
+ Good photography, especially at night
+ I liked the design of the cursed box (Necronomicon?)
+ A few good scenes
– The actresses always sulk
– Nothing is really logical, Shimizu mixes too many things: for instance…
– … good or bad ghosts, suicides, kotoribako, spirits of the forest, possession…
– Too many ghosts and strange creatures, it doesn’t impress anymore
Ton avis m’attriste un peu, même si, et tu le dis, artistiquement, ça n’a pas l’air mauvais, tes captures montrent souvent une très jolie photographie, appliquée, propre. Je vois aussi la présence de Kunimura Jun que j’apprécie.
Bon en tout cas, merci de ton avis, je pense calmer mes hardeurs et attendre une sortie en France pour y jeter un oeil au lieu de l’import, ou tout simplement, attendre d’être sur place et avoir une chance de le trouver pour une bouchée de pain. Mais tristesse quand même haha !
En réalité ce ne sont pas « mes » captures d’écran, mais des captures officielles de la Toei – je ne parviens plus à prendre des captures d’écran des films que je loue sur Amazon Prime… Et ça me déprime. ^^
Ah… Bon, je partage ta déprime alors, vu comment les captures sont importantes pour moi (et que je déprime quand j’accumule les films à capturer, et que j’y passe limite 4h de suite…)
Bon alors je reformule : La Toei a fait un très bon choix dans les captures officielles pour promouvoir le film ! 😉
Visuellement, comme tu le dis, le film a l’air de tenir la route. Le scénario en revanche me semble bien scabreux, touchant à une réalité sensible et douloureuse au profit d’un film d’épouvante un peu simpliste.
Bon, j’ai réussi à voir la bête… et c’est exactement ça. Tu sens que comme la durée est conséquente (2h), il a mis un peu tout – et n’importe quoi. Et c’est dommage, car oui, la direction artistique, la photographie, certains cadrages, même au niveau du son, et bien, c’est du tout bon. Mais scénaristiquement, ça veut faire compliqué pour pas grand-chose en multipliant les éléments, et du coup, oui, bof. Sans être une totale catastrophe car il y a des choses à sauver, ça reste un métrage très faible de la part de Shimizu.