PSYCHIC VISION: JAGANREI, aka Jaganrei
サイキックビジョン 邪願霊
Année : 1989
Genre : femmes hantées des années 80
Production : Cosmo Office
Réalisation : Ishii Teruyoshi
Avec : Ishii Kazue, Umehara Masaki, Takenaka Naoto, Satō Emi, Awashima, Honda, KURO, Yoshida Terumi, Mizuno Haruo, Honda Shūichi
Une petite équipe de télévision décide de faire un reportage sur les idoles. La journaliste, accompagnée de son cameraman et du producteur, commencent alors à suivre Emi : le quotidien des décideurs dans des salles de réunion enfumées, les séances de photos, le studio d’enregistrement… Très vite, l’équipe sera témoin d’évènements étranges.
Bien avant l’avènement de THE BLAIRWITCH PROJECT, il y eut d’autres films ou bouts de films qui tentèrent l’expérience immersive et réaliste du vrai-faux reportage. Au Japon, on pense par exemple au remarquable FOCUS qui influença d’ailleurs, je crois, l’excellent NIGHTCRAWLER. Mais de nombreuses années avant, il faut également garder une pensée émue pour le mouvant JAGANREI : avec sa caméra à l’épaule utilisée dans le cadre d’un vrai-faux reportage au sujet d’une idole dans les années 80, JAGANREI ferait presque office de précurseur – on en vient même à se demander si Shiraishi Kôji ne s’en est pas inspiré à ses débuts, comme curseur maudit pour ses idées folles. Et Quid de Nakata Hideo, avec son JOYÛREI et ce fantôme s’invitant sur les plateaux ?
Du haut de ses cinquante petites minutes, JAGANREI n’a pas le temps de tourner en rond, de laisser le spectateur perplexe, voire moribond. Certes l’essentiel des scènes « choc » (notez les guillemets) se situe vers la fin du récit, mais le métrage de Ishii Teruyoshi (KUSHISAKE ONNA) a l’intelligence de distiller çà et là des indices dérangeants sur les supplices qui, irrémédiablement pense-t-on, finiront par frapper. Surtout le film, à la caméra plutôt posée pour le genre (qui n’existait pas encore !) bénéficie de la présence, presque cachée, de l’inénarrable Takenaka Naoto et de l’ambiance surannée du marché vidéo des années 80 (les expérimentations, le grain de l’image…) et du Japon de ces années-là : clopes et odeurs de tabac froid, les gens qui se baladent avec leur walkman, la jpop qui explose, le petit monde des idoles en apparence jamais morose, la naïveté d’une époque, comme figée dans le temps.
Si l’on met de côté ses volutes de fumée aux courbes d’amiante, JAGANREI dégage une nostalgie particulièrement criante.
Oli :
Yasuko :
Trailer :
Images : source
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Quick Review in English:
+ A horror mockumentary BEFORE all the horror mockumentaries
+ I felt a kind of nostalgia with this short movie
+ Nostalgia for the 80s, for Japan back then, for V-Cinema of this era…
+ An interesting movie, it must have inspired some people (Shiraishi, etc.)
– Of course it’s a small budget (even if there are some surprises!)
– Not scary actually
– The video camera does not always move very naturally (is it too « clean »?)
La nostalgie, camarade, voilà le véritable théâtre des fantômes. Et s’ils chantent de la J-pop, c’est encore plus effrayant. 😉
Vu ! grace a Unext. Je me suis laisse abuser par la jaquette avec la bobine de Takenaka Naoto, qu’on ne voit finalement que tres peu. Mais ca ne m’a pas empeche d’apprecier.
J’ai bien aime le concept de la scene finale repassee sous un autre angle. Avant blairwitch, mieux que blairwitch !
Ahah, pareil pour Takenaka. J’ai vu sa bouille et j’ai lancé le film ! Un bon argument marketing pour vendre ce petit film aujourd’hui.^^
Ah tu as oublié de dire que le film commence par un plan nichon purement gratuit; et quand je dis commence, c’est genre la première image si je ne le trompe. Voilà, je pense que ça méritait la peine d’être signalé.
😉
Je me fais vieux… A une époque, j’aurais même mis un point d’honneur à faire une capture d’écran de la scène en question… ^^
Ahhh, reading this made me think of Koji Shiraishi’s works. I’d love to see some of the earlier stuff that takes on a documentary angle. Evil Dead Trap had some novel uses of tech in its story.