MANIAC DRIVER
マニアック・ドライバー
Année : 2021
Genre : Don’t Drive My Car
Production : Akari Pictures / Maxam
Réalisation : Mitsutake Kurando
Avec : Kimura Tomoki, Kogawa Iori, Kimito Ayumi, Sayama Ai, Kawase Yôta, Usui Saryû, Kimura Keisaku, Kondô Yoshiki, Sonobe Kiichi, Takahashi Yoshiki, Tom Mes
Un chauffeur de taxi ayant tragiquement perdu un être proche navigue entre les néons de la nuit tokyoïte en quête d’une proie susceptible de satisfaire ses besoins. Pour trouver une échappatoire, serait-il à la recherche de la victime parfaite et expiatoire ?
Amoureux du cinéma de genre, Mitsutake Kurando avait su m’enchanter avec ses deux dernières productions, dotées de budgets très serrés, certes, flirtant par moment dangereusement avec la série Z, c’est un fait, mais débordant également d’idées, d’audace et d’envie : GUN WOMAN et KARATE KILL s’étaient ainsi révélés être de très bonnes surprises, tant et si bien que le spectateur avisé attendait avec une impatience grandissante le dernier film en date du réalisateur japonais, à savoir le salace MANIAC DRIVER.
Annoncé comme un hommage au giallo, MANIAC DRIVER fait illusion durant sa brève introduction, sexy, sous une douche – le spectateur découvrira bientôt que celle-ci était froide. Une scène assez crue, avec de jolies couleurs et une musique ébouriffante. Le reste relèvera hélas beaucoup plus de l’encéphalogramme plat que du giallo moderne et référencé.
Le film est en réalité bien bancal, et alterne les moments inspirés (quelques plans magnifiques parfois avec de jolis filtres) avec d’autres instants, hélas particulièrement nombreux, qui font preuve d’une grande maladresse (la baston finale dans l’appartement) allant parfois jusqu’à provoquer une gêne certaine chez le spectateur qui ne s’attendait pas, par exemple, à subir autant de scènes érotiques filmées sans grande imagination et que l’on subit à la chaîne. Je préfère cent fois cette caméra pernicieuse qui filme en contre-plongée une femme, assise sur la banquette arrière d’un taxi et qui croise et décroise ses jambes, vicieuses, à ces gros plans interminables sur des mains malaxant sans génie des poitrines rebondies.
Plusieurs plans magnifiques et quelques scènes bien senties, portés par des musiques de toute beauté, quelques hardeuses et un acteur principal convaincant, ne devraient pas suffire à faire sortir le spectateur de sa torpeur, surtout que le manque cruel d’enjeux devrait finir par définitivement refroidir ses ardeurs.
Oli :
Yasuko :
Trailer :
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Quick Review in English:
+ I loved the previous movies of Kurando Mitsutake
+ Usually he knows how to deal with small budgets
+ The main actor is interesting
+ The soundtrack is amazing, giallo style
+ A few scenes are very good, with real graphic ideas
– But many others are not (the fight scene at the end, argh)
– Too many erotic scenes, I expected a giallo, not a pinku eiga
– The erotic scenes are not interesting, not very well shot
– The film really lacks stakes, there is no suspense
When filmmakers say they are making a giallo-style film, what they really mean is that they are using coloured filters to light up lots of violence and nudity. Never mind the story.
L’affiche est pourtant très sympa, rappelant les sixties, ce que confirme les couleurs pop et giallesques que l’on aperçoit sur les captures. Visiblement, le flacon est plus satisfaisant que le contenu.
Oui pour le flacon. L’affiche est superbe, la musique excellente, mais le reste…
Triste de lire ça, car en effet, sans être du grand cinéma, les deux précédents du réalisateur valaient le coup d’oeil… Et vouloir s’inspirer du giallo, c’était une bonne idée, surtout que l’affiche est sympa, et que certaines captures montrent malgré tout que Kurando s’améliore techniquement parlant (il y avait déjà un fossé entre GUN WOMAN et KARATE KILL techniquement parlant). Mais si à chaque fois, on y perds un petit quelque chose au niveau de tout le reste, c’est dommage.
Par contre, ta huitième capture me fait penser à un douloureux souvenir érotico polonais : FANTOM KILER. Et cette ressemblance, elle fait mal haha !
Les scènes érotiques sont moches pour la plupart, si j’avais pu faire les captures moi-même, j’aurais pu les utiliser pour illustrer mes propos. Mais non, alors tu vas devoir voir le film pour t’en rendre compte ^^
Ah bah mince, je l’attendais de pieds ferme celui-là… Rien avoir avec le film mais petite anecdote amusante: le réalisateur: Kurando Mitsutake fait chaque année l’interprète pour les invités américains aux Grammy Awards de WOWOW.
Ahah, je ne savais pas, c’est marrant.