Isola: Tajuu jinkaku shôjo, Mizutani Toshiyuki (2000)


isola posterISOLA: TAJUU JINKAKU SHÔJO, aka Isola: Multiple Personality Girl
ISOLA 多重人格少女
Année : 2000
Genre : stupeur et tremblements de terre
Production : Isola Production Group / Toho
Réalisation : Mizutani Toshiyuki
Avec : Kimura Yoshino, Kurosawa Yû, Ishiguro Ken, Watanabe Markiko, Tezuka Satomi, Terajima Susumu, Yamaji Kazuhiro, Murota Hideo, Shimomoto Shirô, Chôsokabe Yôko, Itô Yôzaburô

Yukari, venue de Tokyo comme bénévole pour aider les sinistrés du terrible tremblement de terre de la région de Kobe, lutte elle aussi quotidiennement contre une tragédie, mais plus intime : elle est capable de lire dans les pensées. Loin d’être une bénédiction, ce don lui complique la vie, au point qu’elle prenne de nombreux médicaments pour en limiter les effets. Sur place, elle fera la connaissance d’une lycéenne au parcours au moins aussi tortueux que le sien : Chihiro, qui souffre, elle, d’un trouble de la personnalité multiple.

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Avec le recul, je me rends compte que la Jhorror a sans doute vécu, autour des années 2000, son âge d’or – le genre n’avait pas été totalement défriché, on n’abusait pas encore des CGI (ça coutait beaucoup trop cher), on osait des films lents, jouant souvent sur la suggestion plutôt que sur l’abondance de scènes choc, et l’originalité était régulièrement au rendez-vous. En l’espace de dix ans, disons entre 1995 et 2005, nous avons eu droit à de nombreux films de qualité, à la fois différents et complémentaires de par leur manière d’aborder un genre sans retenue ni interdit, désarçonnant ainsi régulièrement un spectateur étonné et conquis. RINGU, les premiers JU-ON, SHIKOKU, KAIRO, INUGAMI, IKISUDAMA… Autant de films parfaits ou très loin de l’être d’ailleurs, mais qui chacun à leur manière nous transportait, nous communiquait leurs joies ou leur mal-être. ISOLA est de la même veine.

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L’originalité est le maitre-mot du scénario. Isola en est la maitresse de tous les maux. En choisissant de lier son histoire au terrible tremblement de terre de 1995, le film ne fait pas un choix facile. En multipliant les pistes, et en les brouillant par la même occasion, le réalisateur attise intelligemment notre intérêt : une jeune femme qui possède la faculté (elle, appellerait plutôt cela une malédiction) de lire dans les pensées, et une autre souffrant d’un trouble dissociatif de l’identité. L’une de ces identités, en particulier, semble plus inquiétante que les autres : une dénommée Isola. De fil en aiguille, on remontera jusqu’à une bien étrange expérience et, plus fatalement, au séisme de Kobe.

Pas vraiment effrayant mais diablement envoutant, ISOLA est un film fantastique aux frontières du réel qui ennuiera les amateurs de sensations fortes, et frontales, mais qui passionnera les autres, appréciant les ambiances plus posées, et les femmes fractales.

Oli :       
Yasuko :

Trailers combinés de RINGU 0 et d’ISOLA, distribués en même temps :

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Quick Review in English:

+ What a great era for Jhorror!
+ A slow-paced movie, the plot is very well introduced
+ The earthquake of 1995, mental illnesses… It’s really interesting
+ A dark and haunting film

– One strange make-up was not necessary
– If you don’t like slow-paced movie, I guess Isola is not for you

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A propos Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam. Weird cinema made in Japan : échec et (ciné)mat. オリ です, 日本映画専門のブログです https://echecetcinemat.wordpress.com/ Blog dédié aux jeux vidéo, en particulier rétro : Jeux vidéo et des bas https://jeux.dokokade.net/ 
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Un commentaire pour Isola: Tajuu jinkaku shôjo, Mizutani Toshiyuki (2000)

  1. Rick dit :

    Je crois que tu as vraiment gagné, je vais me refaire les 4 films de mon coffret contenant ISOLA. Va savoir je vais peut être déterrer et réécrire aussi ma vieille review.

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