Pure Japanese, Matsunaga Daishi (2022)


Pure_Japanese_Theatrical_PosterPURE JAPANESE
ピュア ジャパニーズ
Année : 2022
Genre : samou-raillé
Production : THEFOOL Inc.
Réalisation : Matsunaga Daishi
Avec : Dean Fujioka, Makita Aju, Watanabe Tetsu, Kaneko Daichi, Ninomiya Ryûtarô, Sakaguchi Yukio, Murakami Jun, Kyūsaku Shimada, Bessho Tetsuya, Okita Shinpei, Kuroiwa Tsukasa, Washizu Hideto, Long Mizuma, Kureshiro Kumi, Inui Akito, Bob Suzuki, Suzuki Takayuki

Un jeune Japonais, ayant grandi à l’étranger, travaille comme acteur-cascadeur dans un parc à thème de Nikko. Travailleur dévoué et sabreur particulièrement doué, il peine malgré tout à s’imposer et, surtout, à se faire une place en société. Traumatisé par un douloureux secret, il traine ses souvenirs comme un boulet. Il viendra malgré tout en aide à un vieil homme et à sa petite fille, harcelés par des yakuzas qui souhaitent à tout prix racheter leur terrain.

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Je ne sais pas trop quoi penser de Dean Fujioka, un acteur plutôt lambda qui semble parfois atteint de la folie des grandeurs – voir sa seule réalisation à ce jour, I AM ICHIHASHI, pour s’en convaincre. Ce malaise se ressent jusque dans le film qui nous intéresse ici, qui parait se prendre horriblement au sérieux tandis que ce qui se déroule sous nos yeux flirte avec une certaine naïveté, pour ne pas dire une niaiserie éhontée.

Vraiment, je ne sais pas quoi dire à propos de PURE JAPANESE. Certains plans, certaines scènes sont particulièrement léchés, et font presque croire à une grosse production. Le scénario également, tente quelques coups venus d’un peu nulle part et intellectuellement risqués (le mythe trompeur du héros, la fin qui justifierait les moyens…). Mais tout cela est contrebalancé par de gros ratés – je n’irais pas jusqu’à dire des élans de médiocrité, mais on en vient à douter des véritables intentions des différents protagonistes associés au processus créatif. Dean Fujioka, initiateur du projet et producteur, Kobayashi Tatsuo le scénariste, et enfin Matsunaga Daishi le réalisateur ont-ils tous tiré dans la même direction, œuvré pour une même création ? On peut en douter puisque de l’aveu de Dean Fujioka, PURE JAPANESE a été retouché, remonté à de nombreuses reprises avant d’aboutir à la version que l’on a sous les yeux.

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Le film commence pourtant bien, avec cette histoire d’acteurs/cascadeurs qui se donnent à fond durant des spectacles vivants à Nikko Edomura, pour faire plaisir à des touristes souvent exigeants (pour en avoir vu à Kyoto, c’est rudement sympa : immense respect pour ces artistes). L’un d’eux, plutôt taciturne, traine un traumatisme, presque un handicap. Il va néanmoins tenter de venir en aide à une famille harcelée par des yakuzas. Mais le fera-t-il vraiment pour les meilleures raisons ?

Puis le réalisateur fait des choix bizarres, d’aucuns diront audacieux, tandis que d’autres oseront le mot scabreux. Certaines scènes sont-elles ratées à dessein ? L’histoire penche-t-elle volontairement vers le nanar à deux ou trois reprises pour rendre hommage à certains films d’action disponibles en vidéoclubs durant les années 80 ? Mais alors pourquoi tout le reste se prend-il autant au sérieux ? Quid de ce test nasale (à la manière d’un test PCR) censé nous dire à quel point on est japonais ? Quel est le message derrière cette plaisanterie, encore une fois présentée le plus sérieusement du monde ? On finit par se demander si Matsunaga Daishi n’est pas le plus grand prestidigitateur du septième art incongru. Au point de jouer de mauvais tours de magie à sa propre personne… à son insu ?!

Bancal, à tel point que notre perception des choses est mise à mal, PURE JAPANESE n’est pourtant pas inintéressant. Ses défauts, qui sont finalement peut-être aussi des qualités, ont le mérite de nous interroger sur notre conception-même du cinéma, et sur notre propension à faire les efforts nécessaires pour apprécier, et comprendre, un petit film généreux, osé mais globalement raté.

Oli :       
Yasuko :

Trailer :

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Quick Review in English:

+ A story about a stunt/actor in a historical theme park in Nikko – interesting!
+ The story is… not very good, maybe, but it’s risky too, I respect that
+ Some ideas in the scenario are original – and risky, yes, it may be misunderstood
+ The project was brought by Fujioka, who is also producer of the movie

Is it too serious? And ridiculous sometimes?
– I don’t get it. What were the intentions of the screenwriter, the producer and the director?
– They re-edited the film, changed the script and rearranged the story many times

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A propos Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam. Weird cinema made in Japan : échec et (ciné)mat. オリ です, 日本映画専門のブログです https://echecetcinemat.wordpress.com/ Blog dédié aux jeux vidéo, en particulier rétro : Jeux vidéo et des bas https://jeux.dokokade.net/ 
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Un commentaire pour Pure Japanese, Matsunaga Daishi (2022)

  1. Genki Jason dit :

    I’ve heard varying things about this one but my instinct is to avoid it for now.

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