NINJA ASSASSIN
ニンジャ・アサシン
Année : 2009
Genre : it Rains ninjas!
Pays : États-Unis / Allemagne / France
Production : Warner Bros. / Dark Castle Entertainment
Réalisation : James McTeigue
Avec : Rain, Naomie Harris, Shô Kosugi, Rick Yune, Ben Miles, Sung Kang, Iwamoto Yuki, Joon Lee, Jonathan Chan-Pensley, Linh-Dan Pham, Ill-Young Kim, Yu Fang, Kylie Liya Page, Sungwoong Yoon, Eleonore Weisgerber, Randall Duk Kim, Wladimir Tarasjanz
Mika travaille pour la police britannique. Elle pense être sur la piste du plus vieux clan d’assassins encore en activité… Un clan de ninjas ! Son supérieur a bien du mal à la croire, mais en remontant une étrange piste jusqu’en Allemagne, ils vont se retrouver au beau milieu d’un champ de sang et de… shurikens !
Je viens de louer NINJA ASSASSIN un peu au hasard, à la jaquette comme on dit dans le jargon – une expression qui parlera à celles et ceux qui ont connu l’époque divine des vidéoclubs. Et je n’ai pas été déçu du voyage, bien au contraire. NINJA ASSASSIN a même dépassé toutes mes espérances ! Avec un titre pareil, je m’attendais à un film réalisé en hommage à tous ces longs métrages produits avant tout pour le marché locatif durant les années 80 et 90 : des spectacles bourrins, divertissants et particulièrement honnêtes dans leur démarche. On retrouve donc, avec NINJA ASSASSIN, cet aspect suranné des productions d’antan. Un plaisir régressif dans la droite lignée d’un INTERCEPTOR sorti en 2022 (que j’ai beaucoup aimé, bien qu’il se soit fait démonter par la critique). À l’instar de ce dernier, NINJA ASSASSIN regarde donc dans le rétro avec une pointe de nostalgie, mais aussi une grosse dose de talents, et un budget que l’on devine confortable pour le genre (les Wachowski et Joel Silver sont à la production). Résultat : sur le fond NINJA ASSASSIN reprend les couplets un brin simplets des années 80 (avec en plus un petit côté jeux vidéo – NINJA GAIDEN de Tecmo ?) mais sur la forme le film fait bien évidemment mieux, beaucoup mieux !
Combats nerveux et parfois originaux, techniques impressionnantes, pouvoirs surnaturels et armes variées et particulièrement bien iconisées (le kusarigama a rarement été si bien exploité) : NINJA ASSASSIN défouraille bien comme il faut et si on pourra regretter quelques passes d’armes dans des lieux trop sombres, on se consolera en se disant que c’était pour renforcer l’atmosphère ténébreuse du récit, voire peut-être pour rendre un petit hommage à des films tels que ALIENS (par moment les ninjas se déplaceraient presque comme des xénomorphes !). Si techniquement NINJA ASSASSIN est réussi, c’est tout sauf un hasard. Quand on se penche sur la (longue) liste des techniciens qui y ont apporté leur temps et leur talent, on tombe ainsi sur les noms de David Leitch et Chad Stahelski présents ici en tant que réalisateurs de la deuxième équipe, coordinateurs des cascades et même chorégraphe des scènes martiales pour Chad. Les deux bonhommes, anciens cascadeurs, ont depuis bien roulé leur bosse au point de devenir des valeurs sûres d’Hollywood. Si je ne suis pas un grand fan de David Leitch (ATOMIC BLONDE, DEADPOOL 2, BULLET TRAIN), Chad Stahelski se situe aujourd’hui au sommet de la hiérarchie des films d’action américains. La saga JOHN WICK, c’est lui !
Si vous acceptez de fermer les yeux sur les incongruités du film, propres au genre et à l’époque auxquels il rend hommage (si vous êtes allergique à des soldats armés de mitraillettes qui se battent contre des hordes de ninjas qui peuvent se régénérer, passez votre chemin), les seuls vrais soucis de NINJA ASSASSIN sont sans doute ses CGI. Déjà il y a trop de scènes gores – ça renforce le côté jeu vidéo certes, mais dessert aussi le propos. Ensuite, le sang en CGI est tout simplement hideux, et omniprésent, parfois dans des proportions bibliques ! C’est dommage, et peut faire sortir du film.
Bourrin, malin, prenant avec un récit astucieusement ancré dans le passé (l’entrainement des ninjas) et le présent (complots, meurtres, batailles rangées et vengeances), NINJA ASSASSIN a bénéficié du savoir-faire de nombreux techniciens, ainsi que d’un casting de qualité – le vénérable Shô Kosugi, Rain très en forme (et quelle assuétude au mal !), Naomie Harris super(be) comme toujours, ou encore Rick Yune que les fans de James Bond n’ont jamais oublié pour sa prestation à glacer le sang dans DIE ANOTHER DAY. Certains détesteront et fustigeront le ridicule de la plupart des situations, quand d’autres prendront leur pied et s’amuseront comme à la bonne vieille époque des VHS usées.
Oli :
Yasuko :
Trailer (qui en montre trop, je le déconseille en fait) :
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Quick Review in English:
+ A tribute to those old videotapes we used to rent in the 80s and 90s
+ Yes there are ninjas! Yes there are soldiers! Yes they fight with each other and it’s fun!
+ The movie is really exciting (the training of the young ninjas, the murders, the suspense)
+ The action scenes are really good!
+ And do you know why? Because David Leitch and Chad Stahelski worked on this film
+ They were not famous in 2009, but as second unit directors, action coordinators…
+ … They were already good!
+ The casting is great
– OK it’s kind of stupid but with such a title, that’s what I expected: Ninjas&Assassins!
– Too much gore, in the end it’s kind of ridiculous
– The blood in CGI is really awful
Tu donnes envie ! McTeigue étant le protégé des Wachowsky, il a donc une sérieuse assise en matière de cinéma d’action. De ce genre de retour régressif au cinéma de baston je suis ma foi assez preneur.
🙏
Je connais mal ce réalisateur en fait. Jamais vu V FOR VENDETTA par exemple. Je vais sans doute me laisser tenter.
Je ne l’ai pas revu depuis ma séance ciné. J’avais été un peu déçu par rapport à la BD. Néanmoins, la prestation de Miss Portman est impressionnante.