Gothloli shokeinin, Ohara Gô (2010)


GOTHLOLI SHOKEININ, aka Gothic & Lolita Psycho, aka Gosurori shokeinin
ゴスロリ処刑人
Année : 2010
Genre : damnée sous X
Production : Pony Canyon / Ohara Bros / DHE
Réalisation : Ohara Gô
Avec : Akiyama Rina, Momose Misaki, Yanagi Yûrei, Tsukui Minami, Okamoto Masahito, Hakuzen Satoshi, Nakajima Fumie, Aoyagi Ruito, Yukihide Benny, Asami, James Mark, Chris Mark, Eli Martyr, Adrian Persad, Eric Daniel, Jonny Caines, Carl Fortin, Iwakura Kenshin, Yamaguchi Masato, Ando Hiroki, Umegaki Yumiko, Shibata Mai, Ido Mayumi, Yuui, Higuchi Yukiha, Kataoka Aiko, Iwata Yui, Ikeda Aya, Ayana, Misawa Tomotaka, Fujita Fusayo, Sugiyama Aya


Ignorant tout de ses sombres origines, Yuki parcourt Tokyo à la recherche des individus qui ont assassiné sa mère, en la crucifiant au nom d’une secte pas très catholique. Épaulée par son père, un homme de foi, et armée d’une ombrelle fatale, Yuki retrouve bientôt la trace de l’une des meurtrières.

Elle s’en va lui souffler, au creux de l’oreille, une douce berceuse assassine.

Après de nombreux petits films dont il a supervisé les scènes d’action et une première vraie réalisation (GEISHA VS NINJAS), Ohara Gô est de retour aux affaires avec son deuxième bébé : GOTHIC & LOLITA PSYCHO. Si l’ensemble relève davantage du DTV que du film destiné aux grands écrans, il convient de préciser que GOTHLOLI est pourtant sorti dans quelques salles obscures au Japon, et qu’il vise clairement le marché du DVD à l’export. GOTHLOLI fait donc partie de ces films qui n’ont pas les moyens de leurs ambitions et qui ne peuvent contenter le public que si celui-ci sait très bien à quoi il  a affaire. À savoir du V-Cinema à l’intérieur, vendu comme un vrai film à l’extérieur.

Pris comme un simple petit délire gore et martial, GOTHLOLI fait indéniablement passer un bon moment : l’histoire tient sur un ticket de métro, les combats s’enchainent plutôt bien et quelques petites pointes de comédie font sourire (le triple plan-culotte, les blagues débiles et autres jeux de mots foireux…). Les scènes d’action, mises en scène par Ohara Gô et Minamitsuji Fumihito, sont d’ailleurs supérieures à ce qui se fait d’habitude dans le milieu au Japon (excellent gunfight martial entre Yuki et Lady Elle), mais peinent malgré tout à convaincre sur la durée (eh oui malgré tous ses câbles, Ohara Gô tarde à décoller).


Ci-dessus : le parapluie de chairs bourre !

Mais comme je l’ai déjà précisé GOTHLOLI, malgré tous ses petits défauts, parvient à divertir : on n’a jamais le temps de s’ennuyer, les musiques sont soignées, quelques maquillages sont monstrueux (Nishimura est passé par là), et même si la réalisation fait davantage penser à un petit drama qu’à un vrai film de cinéma, Ohara Gô a parfois quelques éclairs de génie (ou pas loin) : les différentes ombrelles sont bien gérées durant les combats, on a aussi droit à un clin d’œil (volontaire ?) au jeu vidéo VANQUISH. Et puis le casting est convaincant. En effet l’actrice principale (que je ne connaissais pas) s’en sort bien et les deux grandes méchantes sont excellentes : Tsukui Minami (GEISHA VS NINJAS) et surtout l’adorablissime Momose Misaki à laquelle je voue un cul-culte depuis que je l’ai découverte en Doji chan dans la sympathique série DOGOON V.

Alors bien sûr, l’actrice principale passe de chaussures à talon haut à des chaussures sans talon d’un plan à l’autre, les acteurs ont de la buée qui leur sort de la bouche car les scènes de studio ne sont pas chauffées (ça doit coûter trop cher), Yanagi Yûrei ne semble jamais croire à ce qu’il fait et on a encore droit à une pauvre parodie de MATRIX (à force, ça deviendrait presque un « boulet time »). Mais finalement tous ces petits détails, quand on aime un certain cinéma, amusent plus qu’ils ne désabusent.
Allez monsieur Ohara, la prochaine fois servez-nous la même chose avec un background crédible (à la MEATBALL MACHINE ou TOKYO GORE POLICE), des scènes intimistes moins bâclées et quelques personnages plus profonds, et ça suffira à mon bonheur.

Oli :        
Yasuko :

Le clin d’œil à VANQUISH, en images

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Quick Review in English:

+ Ohara Gô can manage action scenes even in a low budget movie
+ The three main actresses are good
+ Especially Momose Misaki (in a Gals parody), that you may have seen in DOGOON V
+ The gunfight between Yuki and Lady Elle is really fun (with a reference to VANQUISH?)
+ Great make-up artist: Nishimura Yoshihiro
+ The special effects are not so bad
+ Only fights, gore and fun

– Not a good background (it’s not MEATBALL MACHINE or TGP)
– Many characters are too simple
– Don’t expect a real movie for theaters, it’s more V-Cinema than anything else
– Stupid stuff (technical mistakes in the scenes, empty sets…)
– Some fights are far away from perfection, I still expect more from Ohara Gô

A propos Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam. Weird cinema made in Japan : échec et (ciné)mat. オリ です, 日本映画専門のブログです https://echecetcinemat.wordpress.com/ Blog dédié aux jeux vidéo, en particulier rétro : Jeux vidéo et des bas https://jeux.dokokade.net/ 
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5 commentaires pour Gothloli shokeinin, Ohara Gô (2010)

  1. Rick Jacquet dit :

    Comme promis, je l’ai regardé pour les fêtes de Noël, et quelles fêtes! J’avais bien aimé Geisha VS Ninjas, malgré ses défauts, et j’ai retrouvé le même programme dans ce film. Des combats forts sympathiques mais inégaux, la musique de Nakagawa Kou, une histoire pas franchement développée et originale pour un film qui se suit très facilement. Contrairement à Geisha… d’ailleurs, il y a même quelques effets sanglants bien sympa.

    Enfin ça aurait pu être sympa, vite vu et vite oublié, et pourtant je réinsére souvent le dvd dans mon lecteur pour revoir juste deux scènes: le premier combat, très sympathique, mais surtout les passages de Lady Elle (Momose Misaki), tellement je la trouve mignonne, kawai, et que j’adore le gunfight. J’ai montré la scène à un ami qui la trouve énervante (intonation de voix, tout ça), perso moi j’adore 🙂

    D’ailleurs, je ne sais pas si tu as remarqué, mais lors du début du premier combat du film, le début de la musique est une reprise de la piste 5 (Arcade War) venant de l’album de Mutant Girls Squad du même compositeur.

    • Oli dit :

      Merci pour la review, visiblement on est d’accord sur toute la ligne (Momose est aussi en passe de devenir mon idole de films bis préférée – enfin pour le moment car je change souvent d’avis sur la question !). Sinon, non, j’avais pas fait gaffe pour la zik, mais faut dire que celle de MUTANT GIRLS SQUAD ne m’a pas marqué…

  2. Rick Jacquet dit :

    Oui, mais tu remarqueras qu’on est souvent d’accord. J’adore Momose également, une de mes préférées en ce moment avec Kawamura Yukie (bon et 5 ou 6 autres quand même…). Tu mettrais qui d’autres parmi tes préférées? Si tu veux, j’ai l’ost de Mutant Girls Squad, je pourrais t’en faire une copie (générosité de fin/début d’année ^^)

    Et sur ce, bonne année, que 2011 soit aussi riche en films de genres 🙂

    • Oli dit :

      Merci pour la proposition mais t’embête pas avec ça, je trouverai une solution. Coté idoles de films d’horreur, j’avoue avoir une nette préférence pour Nakamura Miu. Suivent ensuite Nakamura Chise (qu’on ne voit plus), Nakamura Shizuka, Ogura Haruka et Takayama Yûko (cette dernière a vraiment du potentiel je pense).

  3. Rick Jacquet dit :

    D’accord avec toi, surtout pour Nakamura Shizuka et Nakamura Miu, même si certains films où elles apparaissent m’ont beaucoup déçu (le Uniform Survigirl 2 que j’ai rejeté en bloc, et The Masked Girl qui demeure tout de même bien sympathique, en plus d’être court). Je voulais me commander la série avec Momose créée par Iguchi et Nishimura, mais en voyant le prix, j’attendrais un peu je pense…

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